La polyphonie est la combinaison de plusieurs mélodies jouées ou chantées simultanément. En rapport avec l’existence de ce formant, une deuxième notion de la perception de hauteur se fait jour. Par contre, quand la langue divise la bouche en deux cavités, le formant aigu et intense réapparaît. Si ces cavités se réduisent à une seule cavité, la courbe pointue devient encore plus ronde et on aboutit au premier exemple évoqué, consistant en un chant diphonique très flou (langue en position de « repos »). On peut citer, entre autres exemples : La découverte et l'étude du chant diphonique remonte au En 1934, des chercheurs russes enregistrèrent des disques 78 tours de chant diphonique chez les Des appellations diverses furent proposées par des chercheurs français au cours des trente dernières années : « chant diphonique » (Emile Leipp, Gilles Léothaud en 1971, Tran Quang Hai en 1974), « voix guimbarde » (Roberte Hamayon et Mireille Helffer, 1973), « chant diphonique solo » (Claudie Marcel-Dubois, 1978), « chant diplophonique » (Dans certains types de chants, l’émission des voyelles est très résonantielle, ce qui permet aux chanteurs de créer un deuxième formant non intentionnel (le chant bouddhique japonais On retrouve ces objectifs dans certaines pratiques chamaniques ou dans le chant des moines tibétainsIl Canto degli Armonici - Storia e tecniche del canto difonico Un exemple de l'utilisation de ce mot apparaît dans le titre complet des Il avait tout d'abord semblé indispensable, à l'oreille des premiers polyphonistes, d'éviter les superpositions de tierces et de sixtes, perçues comme dissonances, et de n'admettre comme consonances que les octaves, quartes et quintes (qui sont du reste les premières Cette notion de consonance imparfaite est présente dans une formule cadentielle (formule de fin de phrase) typique du Une forme assez différente de polyphonie s'est développée dans un pays qui, par son isolement insulaire et par son éloignement des régions méditerranéennes, échappait plus que d'autres à l'influence des traditions gréco-latines : l'Angleterre.
Le système excitateur – le pharynx et les cordes vocales – émet un spectre harmonique, et les résonateurs amplifient celui-ci. Le Sono-graphe permet d’obtenir l’image du son étudié.
Avec une cavité buccale unique, l’énergie du formant se disperse sur trois ou quatre harmoniques et la sensation de la deuxième voix devient beaucoup plus faible et l’effet diphonique disparaît.
Pour la notion de polyphonie en théorie de la littérature ou en linguistique voir les travaux de Mikhaïl Bakhtine et Oswald Ducrot. On peut établir un parallèle entre chant diphonique et guimbarde. À l'origine, à l'époque de l'La voix de déchant se définit par le mouvement contraire qu'elle adopte par rapport à la voix principale (appelée La notion de déchant prit un sens plus large par la suite.
La polyphonie ne mourut pas pour autant. La guimbarde produit comme le chant diphonique plusieurs « voix » différentes : le bourdon, le chant et le contre chant. Un résonateur est une cavité pouvant résonner dans un domaine de fréquences. C'est ainsi qu'elle désigna plus généralement l'écriture polyphonique. Pour un chant diphonique, il faut deux voix : le bourdon, la première, provient du fait que celui-ci est intense à l’émission et qu'il ne subit pas le filtrage des résonateurs. Le chanteur a intérêt à garder un bourdon d’intensité suffisante afin de faire émerger un maximum d’harmoniques. Durant l'Antiquité, l'art musical (et donc celui de l'Église primitive) n'avait apparemment connu que la L'avènement de la polyphonie occidentale constitue un des plus grands bouleversements de l'histoire de la musique.
Les harmoniques sont d’autant plus claires que le formant est étroit et intense. On peut produire les deux sons simultanés grâce à trois méthodes distinctes : Du point de vue du champ de liberté (désignant l’étendue des performances et comprenant le champ des formes musicales en intensité, en hauteur, en timbre), le chant diphonique équivaut au chant normal sauf en ce qui concerne l’Le champ de liberté concernant l’intensité est par contre relativement restreint et le niveau des harmoniques est lié au niveau du bourdon. Actuellement, la polyphonie populaire subsiste dans les polyphonies corses, par exemple. Cette théorie doit être nuancée, car des conditions s’imposent. Ce nouveau procédé se répandit ensuite sur le continent. Témoins, par exemple, l'œuvre de En Angleterre, l'écriture linéaire est présente dans certains épisodes de l'opéra de chambre d'L'écriture polyphonique ne se limite donc pas aux œuvres chantées : les 15 La musique profane n'est pas en reste.
On entend très bien le bourdon mais la deuxième voix est difficile à entendre et la mélodie s’impose difficilement à l’écoute. L’ambitus est fonction de la tonalité. Elle est donc née à l'église. Seul le couplage entre plusieurs cavités permet d’avoir un formant aigu tel que l’exige le chant diphonique. Dans le cas d’un couplage serré entre les deux cavités, celles-ci donnent une résonance unique très aiguë. Si la tonalité est en L’ambitus du chant diphonique est plus restreint que celui du chant normal.