Très tôt, il est sensible au sort que le capitalisme industriel émergent réserve aux enfants et il s'engage dans la conception d'écoles capables, tout à la fois, de préserver les enfants de l'exploitation et de leur fournir un environnement favorable à leur développement. Il poursuit, ensuite, en s'appuyant sur le goût des enfants pour le jeu (il invente de nombreux jeux et jouets pédagogiques) et pour la nature (le jardinage et la botanique sont, à ses yeux, des activités éducatives essentielles). Pour autant, il n’hésite pas à affirmer que chaque individu devrait être capable de juger par lui-même du bien-fondé des règles de comportement auxquelles il se soumet. Pendant le franquisme, elle milite clandestinement pour une éducation émancipatrice fidèle aux idéaux d'une Education nouvelle résolument enracinée dans le socialisme. »Alexander Sutherland Neill (1883-1973) : figure emblématique de la pédagogie libertaire, fondateur, en 1921, de l'école de Summerhill en Angleterre. Il investit cet argent dans la création d’écoles « alternatives », d’une maison d’édition et de tout un mouvement pédagogique. La théorie d’Herbart sera fortement décriée, pour son formalisme, par les pédagogues de l’Éducation nouvelle.Friedrich Fröbel (1782-1852) : pédagogue allemand qui a aussi beaucoup travaillé en Suisse alémanique, Fröbel n'a découvert les questions éducatives que tardivement et par hasard. Il est l'auteur de pages particulièrement fortes sur "l'éducabilité" (quoiqu'il n'utilise pas ce terme). Toujours exigeant, il met en place des dispositifs permettant à l’enfant de surseoir à ses impulsions (comme la « boîte aux lettres » où l’on écrit demandes et griefs, le « parlement » qui statue sur les règles nécessaires au fonctionnement de la collectivité, le tribunal, la gazette, etc.).

Pour les maîtres d’école de campagne, qui n’ont pas vocation à devenir Frères, il organise une École normale.

Il devient professeur de langue puis hérite miraculeusement d’une somme d’argent considérable que lui lègue une riche admiratrice. Grande figure de l'Education nouvelle, il sera président du GFEN (Louis Cros (1908-2000) : "grand commis" de l'Education nationale (il était Inspecteur général de l'Instruction publique), il associe, pendant toute sa carrière, un travail de "militant pédagogique" et des tâches de haute administration. Il formalise, dès 1945, la « pédagogie personnalisée et communautaire » qui associe une individualisation du travail et des activités collectives. Très vivement attaqué par le principal syndicat enseignant, son rapport ne sera jamais appliqué et la "rénovation des collèges" se fera Lorenzo Milani (1923-1967) : prêtre italien "turbulent" (il ne cesse d'affirmer à ses supérieurs que "l'autorité n'est pas une vertu"), il est nommé, dans les années 60, dans le petit village de Barbiana. Il cherche à introduire une méthode d'enseignement plus efficace que l'enseignement individuel donné jusque-là. Elle crée un matériel adapté qui prend en compte le besoin d’activité de l’enfant et s’appuie sur lui pour favoriser l’acquisition de compétences et de savoirs.

Google™ Translate is a free online language translation service that can translate text and web pages into different languages. Il s’agit de partir des situations vécues par les hommes et d’apprendre à s’exprimer par oral et par écrit à partir d’elles ; il s’agit aussi de se découvrir, à travers la lecture et l’écriture, capable d’intentionnalité et de se projeter dans un avenir sur lequel on pourra agir.Louis Legrand (1921-2015), d'abord instituteur puis professeur de philosophie, inspecteur, professeur d'université en sciences de l'éducation, il est aussi directeur de recherches à l'Institut pédagogique national où il pilote plusieurs "collèges expérimentaux". Mais, devant les scandales qu’il provoque, on l’écarte en lui confiant l’orphelinat de Cempuis. et une éducation systématique. Ses propositions articulent la volonté de « finaliser » les apprentissages (en faisant apparaître les savoirs à travers un « travail vrai », comme le journal scolaire) et d’accompagner chaque élève dans sa progression de manière rigoureuse (à travers des fichiers auto-correctifs, bandes enseignantes, brevets, etc. Mais il est très sensible à la nécessité de respecter les progrès de chacun : les élèves sont placés "sur le degré qui correspond exactement à leur capacité", indépendamment du "calendrier". Ses constatations sont toujours d’actualité : ce système responsabilise l’élève et diminue les pertes de temps, il permet au maître de fonctionner comme une « personne-ressource » et d’accompagner chacun… En revanche, il sous-estime l’oral et les interactions entre élèves, il favorise ceux qui sont bien adaptés à cette méthode au détriment d’élèves qui seraient plus à l’aise avec un autre type d’enseignement.