En cause ? Le potentiel du gisement d’Ampasindava est encore inconnu. Landrie, un paysan au physique imposant, avait accepté un emploi offert par Tantalus. Inscrivez-vous pour suivre ce thème «L’île est un paradis naturel surexploité, mal géré et miné par les trafics, avec un gouvernement qui s’en lave les mains, laissant des zones entières à des barons liés à des mafias internationales », constate Edina Ifticene, spécialiste au WWF.Au cœur de la vallée, Ambanja, ville carrefour d’environ 30 000 habitants, tient plus du bourg agricole indolent que du repaire de nouveaux riches. Cette année, la récolte a été bonne. Ici, selon une formule populaire, on donnerait même à boire du «Coca-Cola aux zébus».

Un moteur pour pomper, et l’inspection peut débuter. C’est un fleuve, dont les eaux boueuses serpentent du massif du Tsaratanana jusqu’au canal du Mozambique, qui a donné son nom à cette vallée fertile. «Nous cherchons à contrôler le maximum de terres et à maîtriser la production de A à Z», explique son ambitieux PDG, Riaz Barday. Son domaine, ce sont ces terres rares, qui contiennent des matières minérales (scandium, yttrium, cérium…) nécessaires à la fabrication des appareils électroniques. Alors que d'autres plantes très proches de la famille des L'intégralité des parties d'Argyreia Nervosa sont toxiques. Des gangs armés de coupe-coupe qui opèrent de nuit pour subtiliser les récoltes. En France, l'article L3421-4 du code de la santé publique Il suffit de s’enfoncer dans la forêt au nord d’Ambanja pour constater l’un de leurs derniers forfaits. Le Sambirano est ainsi le symbole même du paradoxe que vit Madagascar, à la fois deuxième réserve de biodiversité mondiale et cinquième pays le plus pauvre de la planète. Depuis la découverte d’un gisement, en 2009, ces gemmes colorées, parmi les plus rares au monde, attirent ici des milliers de prospecteurs malgaches, parfois spécialisés, souvent improvisés. A cinquante kilomètres de Metz, dans le village de Marthille (170 habitants), les coffres-forts sont pleins à craquer. Situé au nord-ouest de Madagascar, sur l'île de Nosy Komba, le Tsara Komba Lodge est niché au coeur d'une nature sauvage. Chaque année, à la tête de convois de camions et de 4x4 rutilants, ils sillonnent l’île du sud au nord, en suivant les dates d’ouverture des marchés régionaux, avant de retrouver leurs QG de la côte est, où sont conditionnées les gousses accumulées au fil de leur périple.Au rez-de-chaussée d’une vaste bâtisse en ciment rose, l’un d’eux, «Eddy la Vanille», dissimule son trésor de guerre. Nos reporters s'y sont rendus. Lui déclare toucher bien plus qu’un simple ouvrier de plantation, même s’il a du mal à estimer son revenu mensuel. La situation est délicate, tant pour les collecteurs, qui transportent beaucoup d’argent liquide, que pour les petits producteurs, qui peinent à protéger leurs terres.

Il permet à chacun de trouver le séjour qui lui correspond ! Mais aujourd’hui, la ruée y est digne du Far West à l’époque de la fièvre de l’or. Seules quelques liaisons directes depuis l’Italie alimentent en continu un énorme hôtel-club sécurisé, dont le personnel déconseille toute sortie ! Comme les 500 membres du Comité local de base des lacs du mont Passot, qui voient leur subsistance assurée grâce à la forêt qui surplombe des étendues d’eau noires infestées de crocodiles.

Dans quelques semaines, la production 2016 partira pour la France, où elle sera transformée en huiles essentielles dans les usines de la société Biolandes, leader mondial des extraits aromatiques naturels.

Cela peut prendre deux ans…» Quelques rues plus loin, un concurrent d’Eddy vaque aussi à ses petites affaires. Loin des illustres sites de Louxor ou d'Assouan, la Moyenne-Egypte recèle des vestiges magnifiques des civilisations pharaonique, romaine et copte. Ce qui est sûr, en revanche, c’est que cette péninsule du nord-ouest de Madagascar est normalement classée «aire protégée», et sous la bonne garde d’une ONG américaine, Missouri Botanical Garden (MBG).

Mais depuis, c’est l’anarchie, n’importe qui peut acheter ou vendre n’importe quoi, sans contrôle.» Laurent Eddie, le chef du district d’Ambanja, avoue son impuissance : «Notre région est riche et cosmopolite, mais, revers de la médaille, la corruption y est endémique et les gens n’y respectent pas les lois…»Ici, depuis 2004, année où le prix de la vanille a été multiplié par vingt, la gousse concurrence la cabosse. «En dix ans, grâce à l’aide d’une ONG malgache, nous avons multiplié par dix le nombre de pieds car nous utilisons moins le brûlis qu’avant et avons accès à des pépinières», raconte le président Ernest Avilaza. Ces précautions de coffre-fort, chaque jour répétées, assurent que les tonnes de gousses odorantes ne feront pas le bonheur des voleurs qui rôdent la nuit aux abords des plantations. Notre journaliste Oriane Laromiguière vous dévoile les coulisses de son grand reportage sur l'île Robinson Crusoé, dans l'archipel chilien Juan Fernández, qui tire ses ressources à ... Dans la foule des mineurs, André Milana se distingue par sa chemise immaculée et sa lourde parka, portée même par trente-deux degrés.