L'amoureux fou va s'isoler de la société, du réel, pour vivre son amour "librement". On veut les deux, et pourtant les deux sont exclusifs l’un de l’autre (comme A et non A).
La morale suppose que la condition qui fait de nous des êtres moraux, c'est que l'on soit libre. Lorsque l’être est passionnément amoureux, la raison n’est que minime voire inexistante. Dossier. Nous idéalisations l’être aimé c'est-à-dire que nous le percevons comme un être sans défaut, comme un être parfait, et nous allons jusqu’à lui attribuer des qualités qu’il ne possède pas. Cependant, lamour, en tant que désir passionnel, est incompatible avec cette idée de choix raisonné. Simple attirance sexuelle générique, naturelle et impulsive. Lengagement volontaire est lexpression suprême de la liberté : une volonté qui se détermine elle-même non pas seulement à faire un choix particulier, mais dans lorientation de ses choix futurs.
Il nous incite à faire toutes sortes de folies pour l’aimé. Lamant refuse donc à la fois le déterminisme et la liberté. Si intéressante soit-elle, lanalyse que Sartre fait de la relation amoureuse dans ce texte est singulièrement égocentrique : il nest question que des exigences de « celui qui veut être aimé ».
On pourrait croire alors quil limite la liberté. Il est donc important de s’arrêter sur celui-ci, par la suite nous en verrons la raison. Et cette captivité doit être démission libre et enchaînée à la fois entre nos mains. Ceci est illustré dans l’histoire de Tristan et Iseult.
Ce qui peut évidemment mener à la folie et à la mort. La tâche n’a rien d’évident.
On peut penser ici à Corneille : amour et devoir n'appartiennent pas à la même sphère. Déterminisme et liberté.
L'influence exercée sur le jeune Beyle est celle de Diderot et d'Helvétius, et s'allie à la tempête des passions romantiques où s'inscrira plus tard aussi la pensée de Hegel.
Ainsi elle devient un fardeau dont nous en sommes l’esclave. Remarquez comment tout le texte s'organise autour de l'opposition entre le déterminisme et la liberté.
Dépassement de la contradiction par le jeu (thèse de Sartre)
Lamour machinal que Sartre dénonce et récuse ici nest pas lamour-habitude, mais lamour-passion qui serait assimilable à un pur désordre hormonal incontrôlable. [
] Mais, dautre part, il ne saurait se satisfaire de cette forme éminente de la liberté qu'est lengagement libre et volontaire.
Ces éléments vous serviront pour rédiger l'introduction et organiser votre explication. Les deux branches de lalternative aboutissent toutes les deux à un résultat inacceptable : la disparition de lamour. Il veut à la fois que la liberté de l’autre se détermine elle-même à devenir amour – et cela non point seulement au commencement de l’aventure mais à chaque instant- et à la fois que cette liberté soit captivée par elle-même, qu’elle se retourne sur elle-même, … Sa description : Dissertation entièrement rédigée en deux parties : I. Le principe fondateur de la philosophie est sans doute ainsi l’étonnement, qui provoque et suscite le questionnement. Mais lengagement est lui-même un libre choix et si je ne choisis pas mes orientations, quelquun les choisira pour moi.
L’espoir revit, la tête s’emplit de projets. On veut les deux, et pourtant les deux sont exclusifs lun de lautre (comme A et non A). L’amour-passion rend effectivement l’être aimant aveugle à partir du moment où la passion submerge la raison. Ce serait la passion telle que la décrit Goethe dans sa théorie des « affinités électives », attirance irrépressible comparable aux réactions chimiques.